Chats rescapés cherchent foyer…

Taille du texte > Agrandir | Réduire




Journal « Le Bien Public » du 20 novembre 1993

Chats - Laura et Maxime

Laura et Maxime

Nés dans la rue, vivant de déchets laissés par les punks, leurs voisins, ils se terraient dans la cave d’une maison abandonnée, véritable cour des miracles féline: patte cassée, maxillaire fracturé, abcès, maigreur extrême… Capturés in extremis juste avant le passage des bulldozers, ils ont été soignés, stérilisés, tatoués, vaccinés contre la rage. Enfermés au rez-de-chaussée d’une maison dont le premier étage est encore en construction, bien nourris, traités avec douceur, ils sont devenus beaux, ils ont appris à jouer, ils ont compris, peu à peu, qu’on pouvait faire confiance à certains hommes…

Six d’entre eux ont trouvé, déjà, de bons maîtres qui se disent aujourd’hui ravis d’avoir cédé au mouvement de leur coeur. Mais cinq attendent encore, et il commence à faire bien froid dans les plâtres frais de cet abri provisoire qui ne pourra être chauffé de tout l’hiver…

Ils sont jeunes, propres, n’abîment rien ; craintifs, ils se cachent sous un fauteuil au moindre bruit suspect, et certains n’osent encore accepter les caresses… Mais leurs yeux, naguère vides d’expression, pétillent maintenant d’espoir. Ils rêvent d’un appartement chauffé, et surtout d’un vrai maître : pas un amateur de chats à la recherche d’un jouet pour ses enfants, mais une personne qui veuille offrir à un animal malheureux la vie douce qui lui fera oublier le cauchemar qu’il a vécu, et qui soit capable d’attendre un peu que le chat s’enhardisse au point d’oser manifester sa reconnaissance…

Ils s’appellent Juliette, Romain, Chloé, etc… Ils voudraient tant avoir aussi un nom de famille !

 

FacebookTwitterGoogle+Email
Retour en haut